Je reviens de mon premier weekend "officiel" de Formule 1 au circuit Gilles Villeneuve. Je dis officiel parce que j'ai déjà couvert le GP de façon plus ou moins "legit". En fait, quand j'ai débuté ma carrière de photographe il y a 6 ans, à l'époque où j'étais mince et svelte (!), j'ai réussi à me patenter une fausse carte d'accréditation. J'ai donc appris, le temps d'un grand prix, le métier de photographe de presse affecté à la couverture d'une course.
Bref, cette époque est déjà chose du passé et cette fin de semaine je couvrais le GP pour l'Agence France Presse. Deux collègues photographes, basés à Washington et à New York, et moi-même allions nous partager les différentes couvertures de ce grand prix. Vendredi matin j'étaie à l'épingle du casino, en après midi dans les puits. Samedi dans les "s" de Senna ainsi que dans les puits. Finalement, dimanche, j'étais affecté à l'épingle du casino, car j'étais le seul à pouvoir transmettre les photos via réseau cellulaire.
Si il y a quelques années, j'avais tout fait pour être sur le bord de la piste, aujourd'hui je réalise que ce genre de privilège, n'est donné qu'à ceux qui sont capables de travaillé dans des conditions pas toujours évidentes. Être dans le puits c'est bien, cependant entourer de 30 photographes qui se battent pour la même image, dans un endroit très restreint où se côtoient voitures, mécanos, signaleurs, avec des bouchons dans les oreilles, ce n'est pas de tout repos. Une erreur d'inattention et un accident arrivent très vite. Il y a quelques années, j'aurais peut-être eu plus de difficulté à relever ce genre de défi. L'important dans mon cas, c'est de pouvoir affirmer : mission accomplie.
3600 photos plus tard, je vous fais un petit compte rendu de 2 minutes seulement, à travers un montage son et image que je souhaite partager avec vous. Laisser le téléchargement compléter avant de commencer.
Images: Rogerio Barbosa
Musique: "Drop" d'Alexander Blu
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